« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

15 décembre 1990

V – Transcription – Blanche, Amanda & Hopkirk le jardinier – Inspecteur Morse

Quatrième scène
Blanche, Hopkirk le jardinier & Amanda la fille du jardinier dans une voiture.
Blanche : – Bonjour Amanda ! Je croyais que tu étais à Londres. Tu es revenue pour quelques jours ? Il faudra que je te donne une leçon. J’ai trouvé un petit morceau de Mendelssohn que tu devrais essayer de jouer.
– Hello, Amanda! l thought you were in London. Are you back for a few days? We must have a lesson. I found that Mendelssohn piece. I'd like you to try.
Revient le jardinier avec ses courses. Il a l’œil mauvais et ne desserre pas les dents.
Blanche : – Ho ! Phil. Vous auriez pu me dire qu’Amanda devait renter. J’espère qu’elle n’oublie pas de faire ses gammes. Elle est vraiment très douée vous savez. Bon Au revoir Amanda, à bientôt !
– Oh, Phil. Amanda was going to be home. she's managed to keep up her practice. She's so very talented, you know. Well, goodbye, Amanda. Goodbye.
__________
Autres billets sur Inspecteur Morse
1990 – Inspecteur Morse – Le Venin du serpent – Infernal Serpent
I - Le Venin du serpent – Inspecteur Morse – 1990
II - Transcription – Imogen, Ron, Blanche, Matthew & Sylvia
III - Transcription scène entre Sylvia & Morse
IV – Transcription – Blanche, Matthew & Sylvia
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14 décembre 1990

IV – Transcription – Blanche, Matthew & Sylvia – Inspecteur Morse

Sylvia dans l’escalier. Blanche et Matthew en bas de l’escalier.
Blanche : – Nous sommes vraiment navrés.
– We're so very sorry.
Matthew : – Mon instinct, hier soir, ne m’avait pas trompé.
– My instinct last night was quite right.
Blanche : – Je me suis méprise Sylvia, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête. Nous avons des invités qui vont arrivés tu comprends et malheureusement…
– I was mistaken, Sylvia. l don't know what got into my head. We have guests arriving…
Matthew : – Des invités de choix
– Very distinguished guests.
Sylvia : – Je croyais que j’étais une invitée de choix.
– l thought l was a distinguished guest.
Blanche : – Alors, j’ai bien peur qu’on ait besoin de ta chambre. Je suis désolée…
– So...I'm afraid we need your room. I'm sorry…
Sylvia : – Inutile de vous excuser. Je partais de toutes façons.
– Don't apologise. l was leaving anyway.
Blanche : – Tu envisages toujours d’aller chez Imogen ? Je crains Qu’elle ne soit pas en état de…
– Had you thought of going to lmogen? l fear she couldn't cope, either.
Sylvia : – Je vais dormir au Randolph. Deux nuits. C’est n’est pas la première fois que je deviens gênante. N’est-ce pas Blanche ?
– l shall be at the Randolph. Two nights. It's not the first time I've fallen out of favour, is it, Blanche?
Blanche : – Quoi gênante, mais de quoi parles-tu pour l’amour du ciel ? Il n’est pas question de ça…
– Fallen out…? Well, what on earth do you mean? There's no question…
Matthew : – Je suis finalement assez dubitatif quant à ce reportage sur moi. Après tout, c’était une idée de ma femme.
– Erm… I've had second thoughts about this newspaper venture. It was, after all, my wife's idea.
Sylvia : – Dommage professeur, j’écrirai cet article avec ou sans votre accord. Et c’est Sylvie Blanche, pas Sylvia. Sylvie c’est le prénom que ma mère m’avait donné. Celui avec lequel je signe mes articles. C’est Sylvie maintenant. Sylvia c’était avant.
– Too bad, Master. I shall write my observations with or without your approval. And it's ''Sylvie'', Blanche. Not ''Sylvia''. "Sylvie" was what my mother called me. It's the name I write under. It's "Sylvie" now. ''Sylvia'' was then.
__________
Autres billets sur Inspecteur Morse
1990 – Inspecteur Morse – Le Venin du serpent – Infernal Serpent
I - Le Venin du serpent – Inspecteur Morse – 1990
II - Transcription – Imogen, Ron, Blanche, Matthew & Sylvia
III - Transcription scène entre Sylvia & Morse
V/Transcription – Blanche, Amanda & Hopkirk le jardinier
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12 décembre 1990

III - Transcription des dialogues de (Infernal Serpent) Le Venin du serpent dans Inspecteur Morse

Sylvia : Jeune femme journaliste invitée par la famille Copley-Barnes
Inspecteur Morse : Chargé de l'enquête sur
______________
Deuxième scène
Dans un paquet qu’ouvre Blanche, arrive un ruban bleu. Blanche est très troublée. Matthew passe au fond de la salle.
Blanche à Matthew : – Tu m’as dit que tu avais un rendez-vous à midi et demi.
– You said… an appointment.… at 1 2:30.
Scène autour de l’écurie
Blanche : – Oh ! je suis désolée, je n’ai pas pu joindre Matthew. Où est-elle ?
– I'm sorry. I couldn't contact Matthew. Where is she?
Ron : – Dans l’écurie
– She's in the stable.
Locked herself in.
Blanche : – Que s’est-il passé ?
– What happened?
Ron : – Elle a mal dormi est quelqu’un l’a appelée ce matin, voilà !
– She had a bad night, and somebody called her this morning.
Blanche à travers la porte : – Imogen, Imogen, c’est maman ma chérie, tout va bien, je suis là, tu n’as plus rien à craindre. Ouvre la porte ma chérie et viens me parler, je t’en supplie !
– Imogen! lmogen, it's Mummy, darling. It's aII right. I'm here now, Imogen. UnIock the door, darling, and come out. PIease.
Scène dans le salon avec l’inspecteur Morse et Sylvia Sylvia alors que l’inspecteur Morse joue avec le ruban bleu
Sylvia : – Ce n’est pas aussi impressionnant qu’un crâne de mouton je suppose.
– Not as off-putting as a sheep's skull, l suppose.
Morse : – C’est adressé au professeur comme la dernière fois, est-ce qu’il l’a vu ?
– It's addressed to the Master, like the last one. Has he seen it?
Sylvia : – Non, Blanche a tout fait pour qu’il ne le voit pas. Elle ne veut plus l’embêter avec ça.
– No. Blanche would sooner he didn't. She doesn't want him bothered.
Morse : – Il faudra bien qu’il le sache si jamais l’enquête continue.
– Well, he'll have to know, if enquiries are to go on.
Sylvia : – Exactement ! Son idée, c’était que vous l’enterreriez, ce que la police fait souvent, et que vous ne fassiez rien jusqu’à ce que quelque chose de vraiment horrible arrive.
– Exactly. Her idea is that you just log it, or whatever it is you do, and then do nothing, unless another real abomination arrives.
Morse : – Je peux pas l’enterrer comme ça, elle a déposé une plainte, elle devrait être la pour me donner des détails.
– l can't just ''log'' it. She made the complaint. She should be here to give details.
Sylvia : – C’est ce que je lui ai dit, elle ne voulait même pas vous appeler. Elle m’a demandé mon avis.
– That's what l said. She wasn't even going to call you. She asked my opinion.
Morse : – Vous avez insisté ?
– You insisted?
Sylvia : – Vous avez dit que vous vouliez qu’elle vous tienne informé.
– You said you wanted to be informed.
Morse : – Vous vous pensez qu’elle ne devrait pas chercher à épargner le Doyen ?
– You don't think the Master should be…
Sylvia : – Non pas du tout, pourquoi donc ? Pourquoi l’épargnerait-on ?
– Spared the bother? No. Why should he?
Morse en reprenant le ruban bleu : – C’est à vous de me le dire.
– You tell me.
Sylvia : – Pardon
– I'm sorry?
Morse en reprenant le ruban bleu : – Pourquoi le professeur ne devrait-il pas être épargné ?
– Why the Master shouldn't be protected.
Sylvia : – Est-ce que vous insinuez que votre enquête serait compromise parce qu’on lui apprendrait quelque chose qu’il pourrait ignorer ?
– Are you suggesting your enquiries be compromised because he has to be told something he'd rather not know?
Morse : – Non, non, je pensais à d’autres termes, des termes disons qui pourraient affecter la teneur de l’article que vous écrivez sur lui.
– No, l mean in larger terms. ln terms, say, that might affect the slant… of your piece about him.
Sylvia : – Je n’ai pas encore décidé de sa teneur, je regrette.
– l haven't decided on the ''slant'' yet.
Morse : – Non ? Quelle est sa position sur par exemple les questions d’environnement. Il est aussi critiquable que certains de ses associés David Naylor pour ne citer que lui ?
– No? What's his record on erm… for example, environmental matters? As deplorable as some of his associates'? David Naylor's, for instance?
Sylvia : – Nous le saurons un jour n’est-ce pas ? Mon patron sortait une série d’articles sur des hommes influents. Le patron d’un collège d’Oxford était un choix évident.
– We shall have to see, shan't we? My editor wants a series on men of power and influence. The Master of an Oxford college is an obvious choice.

Morse : – Que pensez-vous de son gendre ?

– What do you make of his son-in-law?

Sylvia : – Quoi ?

– What?

Morse : – Son gendre c’est tout sauf un choix évident pour la fille d’un Doyen aussi influent.

– His son-in-law. He isn't an obvious choice for the Master's daughter, is he?

Sylvia : – Ron ? C’est son petit moment de rébellion !

– Ron? He's lmogen's little rebellion!

Morse : – Une rébellion très différente de la votre ?

– A different kind of rebellion from yours?

Sylvia : – Je ne sais pas de quoi vous parlez.

– l don't know what you mean.

Morse : – Nous avons un dossier sur vous mademoiselle Maxton, au Commissariat.

– We have a file on you, Miss Maxton, at Headquarters.
Scène autour de l’écurie
(Horse neighing)
Imogen à travers la porte : – Est-ce que tu m’entends ? Est-ce que tu m’entends maman ?
– Are you listening? Are you listening, Mummy?
Blanche : – Oui, chérie, je t’écoute.
– Yes, darling. l'm listening.
Imogen : – Il faut que tu te débarrasse d’elle, tu dois la mettre à la porte. Dis-lui de s’en aller, c’est un démon. Est-ce que tu as compris.
– You've got to get rid of her. You've got to get her away. Tell her to go. She's evil. Do you understand?
Blanche : – Je ne sais pas de quoi tu veux parler, chérie, on s’entend tous si bien, c’est un peu comme autrefois.
– l don't know what you're talking about, darling. We were getting on so well. It was like the old days.
Scène dans le salon avec l’inspecteur Morse et Sylvia
Sylvia : – J’ai grandi, c’est tout, j’en avais assez d’être la dame de compagnie d’Imogen. C’était ce que j’étais en fait, la deuxième fille de Blanche. Après l’école, la plupart des week-ends. À chaque vacances. Je devais faire toutes mes études à Oxford, mais ma mère est tombée malade, et j’ai découvert le Gin Tonic, les garçons et le plaisir de casser quelques vitrines de temps en temps. Je suis très sage maintenant. Je me suis rangée.
– l grew up. That's all. l resented being lmogen's paid companion. Which is what l was, in effect. Blanche's second child. After school. Most weekends. Every holiday. l was destined for an Oxford scholarship… but my mother became ill. And l discovered gin and tonic… and boys… and smashing the occasional shop window. l'm a good girl now, though. Promise.
Elle s’installe au piano (Plays Sonata in A)
Morse feuillette un album photos.
Sylvia : – Les Copley-Barnes en vacances. C’est touchant non ?
– The Copley-Barnes years. Touching, aren't they?
Morse : – Ça avait l’air idyllique.
– They seem idyllic.
Sylvia : – Ça l’était en un sens. L’ennuie, c’est que je n’en ai guère profité. Ah ! Je ferais mieux de lire les notes… pour le placé des doigts. Et je réfléchirai ensuite à ce que ça exprime.
– They were, in a way. Only, l didn't get the best out of them. Rather like learning this… for the fingering, and not knowing till much later what it...meant.
(Continues pIaying) Hopkirk
Hopkirk le jardinier : – Mandy! Qu’est-ce que je t’avais dit ?
– Mandy! (Shouting) Mandy! What did l tell you?
Hopkirk fait irruption dans la pièce.
Hopkirk : – Oh ! Je suis désolé, j’ai cru que c’était quelqu’un d’autre.
– Oh...l'm sorry. l thought you were someone else.
__________
Autres billets sur Inspecteur Morse
1990 – Inspecteur Morse – Le Venin du serpent – Infernal Serpent
I - Le Venin du serpent – Inspecteur Morse – 1990
II - Transcription – Imogen, Ron, Blanche, Matthew & Sylvia
IV – Transcription – Blanche, Matthew & Sylvia
V/Transcription – Blanche, Amanda & Hopkirk le jardinier
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10 décembre 1990

II - Transcription des dialogues de (Infernal Serpent) Le Venin du serpent dans Inspecteur Morse


Blanche : la mère
Matthew : le père
Imogen : la fille
Ron : Le mari de la fille
Sylvia : La journaliste amie d’enfance de la jeune femme
______
1ère scène
Blanche : – Tu dois être complètement épuisé Mathew ! Un enterrement, une arrestation ; tu imagines ! Es-ce que tu as eu des difficultés pour identifier cet homme ?
– You must be quite exhausted, Matthew! A funeral, an arrest; imagine! Did you… did you find it difficult identifying the man?
Matthew : – Je n’ai pas pu les reconnaître, en tous cas catégoriquement. Ça ne m’a pas été possible.
– I didn’t identify him, not categorically. It wasn’t possible. Chacun se retourne vers lui.
Ron : – Bien, nous rentrons, nous organisons une petite fête équestre demain. Nous allons nous plonger dans le papier crépon.
– We’re off, then, We’ve got a musical ride to see to tomorrow. Going to be busy with the crepe paper.
Sylvia : – Vous faites vraiment des merveilles avec ça. Je parlais de votre club.
– You’ve made a terrific go of all that. The business, I mean.
Imogen : – Oh ! tu trouves vraiment, c’est Ron qui a tout fait ne l’épave ne l’a pas beaucoup aidé.
– Do you really think so? It’s Ron mostly. He likes taking on wrecks.
Blanche : – Oh non, Imogen. Tu as toujours fait ta part, j’en suis même impressionnée. Tu as fait beaucoup de progrès depuis que tu as eu ta… [silence] …Depuis que tu as un peu changé.
– Oh no, Imogen. You’ve always done your share. I’ve been most impressed. You’ve accomplished a great deal since you had your… [silence] …since you changed course.
Sylvia : – Imogen a toujours était parfaitement efficace. (Elle fait un clin d’œil dans la direction d’Imogen). Tu te souviens de ça ?
– Imogen’s always been accomplished. Do you remember this?
Elle va au piano, reste debout et entame : Bizet : Les Jeux d’Enfants Gros plan sur Matthew qui sirote son whisky.
Blanche : – Oh, Les Jeux d’Enfants ! Oh oui chérie vas-y. Tu devrais y arriver. Elle n’en joue plus du tout malheureusement.
– Oh, Les Jeux d’Enfants ! Oh yes, darling do. Do you think you could? She never practises, I’m afraid.
Sylvia : – Mais moi non plus, mais ça ne s’oublie pas. Viens Imogen !
– Nor do I, but this is second nature. Come on, Imo!
Matthew : – Doit-on vraiment sombrer dans la nostalgie ?
– Must we plunge into nostalgia?
Blanche : – Mais c’était une époque si heureuse et tellement harmonieuse.
–But there were such happy times. Such harmony.
Sylvia : – Allez viens Imogen, fais-moi plaisir.
– Come on, Imo. Let’s give them our turn.
Les jeunes femmes s’asseyent au piano et interprètent Les Jeux d’Enfants à quatre mains. Gros plans sur l’expression du visage de Matthew qui passe du sourire coincé à la mélancolie. Imogen commence à suffoquer puis se lève d’un coup.
Ron : – Mais c’était magnifique. Qu’y a-t-il ?
– Oh! That was great. What’s wrong?
Imogen : – Ça suffit comme ça ! rentrons à la maison.
– That’s enough. Let’s go home.
Ron : – Si tu veux oui ! – Of course.
Blanche : – Tu as certainement eu une petite absence. Tout le monde a des trous de mémoire de temps en temps.
– You probably just forgot. One gets these tiresome blanks occasionally.
Ron : – Et puis, de toute façon, c’est l’heure de prendre tes pilules. Viens !
– Come on, Imo! It is time for your pills , anyway.
Matthew : – Ah ! Oui, ces fameuses incohérences.
– Oh, yes. The jarring of Imo. Imogen arrive d’un pas décidé vers son père et l’embrasse.
Imogen : – Bonsoir père. Ne craignez rien, tout sera bientôt redevenu normal.
– Bye, Father. Don't worry. Everything will soon be back to normal.
Ron : – Oui, quelquefois elle est un peu incohérente, mais à qui la faute s’il vous plaît ?
– Yes, she is a bit ''jarring'', isn't she? Whose fault is that?
Matthew se lève et s’avance vers Ron
Matthew : – Pouvez-vous être plus explicite ? Puisque vous êtes apparemment sorti de votre légendaire réserve habituelle. De qui exactement est-ce la faute ?
– Won't you be more explicit? Since you appear to have been tempted out of your usual reticence. What exactly is this ''fault''?
Ron : – Vous croyez que vous n’avez à vous méfier que de ma façon de parler ? Inutile de nous raccompagner ! Merci.
– You think your only worry is the way l speak? We'll see ourselves out. Thank you.
Blanche : – Mais.
– Oh.
Sylvia en se servant un verre.
Sylvia : – Et bien, heureusement que je n’ai pas un horrible accent de banlieusard.
– Well, luckily, l don't have a grating local accent these days.
Blanche : – Oh ! Sylvia, tu as une merveilleuse façon de t’exprimer.
– Oh, Sylvia, you have a beautiful speaking voice. (Northern accent)
Sylvia : – Oui, mais on a travailler dur pour y arriver. N’est-ce pas Blanche ?
– We worked on it, Blanche.
Matthew en coupant la parole à Blanche.
Matthew : – Est-ce que ton – comment appelle t-on cela – ton papier, ton reportage sera bientôt terminer ? J’ai peur que mon ego ne supporte pas très longtemps toute cette attention.
– Is your - what would one call it? - your brief, your assignment, almost complete? I fear my ego will never recover from all this attention.
Sylvia : – Pourtant je croyais que votre ego était à l’épreuve de balles cher monsieur et j’aimerais bien rester encore quelques jours si vous voulez tout savoir.
– l suspect your ego is proof against most things, Master.
Matthew : – Je me demande si ce serait bien indiqué
– l shall be staying on a couple of extra days, as a matter of fact l wonder if that would be convenient.
Blanche : – A Oxford
– In Oxford.
Sylvia : – Pas nécessairement ici, chez Imogen peut-être…
– Not necessarily here. With lmogen, maybe.
Blanche : – Si elle veut bien te recevoir. Écoute, ce serait peut-être mieux si tu… Je vais consulter notre emploi du temps
– ls she up to visitors? It might be better if you… I'll consult the diary.
Sylvia : – Oui j’ai envie de couvrir ce concours de jardins fleuris si vous pensez que Beaufort a des chances de gagner.
– I'm thinking of covering this gardening competition lf you really think Beaufort will win…
Elle quitte la pièce
Blanche : – Beaufort et le fabuleux Phil ? Nous allons certainement gagner, nos adversaires ne sont vraiment pas dangereux.
– Beaufort and the fabulous Phil? (Chuckles) I've taken the measure of the opposition.
Sylvia : – Oui, ce serait dommage de manquer un tel spectacle.
– The visuals seem almost too good to miss.
Blanche qui s’en allait vers l’office se retourne longuement sur Matthew plongé dans son journal.
Blanche : – Est-ce que je peux débarrasser, Madame Walsh va encore me faire la tête demain matin si je ne le fais pas.
– Shall l clear away? Mrs Walsh might well choose to feel victimised in the morning if I don't.

__________
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I - Le Venin du serpent – Inspecteur Morse – 1990
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1990 – Inspecteur Morse – Le Venin du serpent – Infernal Serpent
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9 décembre 1990

I - Le Venin du serpent – Inspecteur Morse – 1990

SAISON 4 (1990)
12 Le Venin du serpent (Infernal Serpent)
C'est au Collège Beaumont, l'une des prestigieuses universités d'Oxford, que Julian Dear, un professeur respecté, est assassiné alors qu'il allait donner un cours d'écologie, auquel l'inspecteur Morse avait l'intention d'assister. Juste avant cette tragédie, Dear se retrouvait en compagnie de Matthew Copley-Barnes, le directeur de Beaumont, mais celui-ci a dû le quitter pour retourner chez lui prendre des notes. Il a retrouvé Dear au moment où un étudiant, McGovern, se penchait sur le corps du professeur, gisant à même le sol... En menant son enquête, l'inspecteur Morse apprend que la famille Copley-Barnes recevait depuis quelque temps de mystérieux colis par la poste, et ils y ont trouvé une peau de serpent, un crâne de mouton, et un mystérieux ruban vert. Morse interroge Copley-Barnes et sa femme, qui donne des leçons de piano aux enfants, et la séduisante journaliste Sylvie Maxton, qui vit pour quelque temps à leurs côtés...
Lorsqu'elle était enfant, Sylvie Maxton rendait souvent visite aux Copley-Barnes, et elle les flanquait souvent en vacances d'été. Elle servait de compagne à leur fille, Imogen, mariée, qui présente, par ailleurs des signes d'instabilité mentale......

Sc : Alma Cullen - Réal : John Madden
Avec : Colin Dexter (apparition), Michael Attwell (Parsons), Ian Brimble (Phil Hopkirk), Cheryl Campbell (Sylvie Maxton), George Costigan (Ron Garrett), Barbara Leigh-Hunt (Blanche Copley-Barnes), David Neal (Dr Julian Dear), Geoffrey Palmer (Matthew Copley-Barnes), Pearce Quigley (Mick McGovern), Irene Richard (Imogen Garrett)
———
Quinquagénaire hors-normes, l'inspecteur Morse est un homme cultivé et intelligent (amteur de poésie et mélomane), sarcastique, morose et spontané, cruciverbiste passionné et amateur de bière. C'est un homme de terrain qui se déplaçe dans une Jaguar MK2 rouge. Célibataire endurci, il n'en est pas moins sentimental et romantique avec les femmes. Il se frotte souvent à ses supérieurs du fait de sa difficulté à obéir aux règles de la profession.
Son adjoint, l'inspecteur Lewis, est son exact opposé : marié, deux enfants, sportif, bricoleur, pragmatique... Morse ne le ménage guère, le prenant un peu pour son larbin, et faisant preuve d'une causticité constante à son égard ; mais leur duo fonctionne bien et leur relation s'améliore au fil des épisodes.
Véritable symbole du traditionalisme et de la culture, la ville d'Oxford arbitre tous les suspects possibles des milieux intellectuels et bourgeois dans l'ambiance feutrée des abbayes, cloîtres, églises, universités, collèges... La tâche de Morse est délicate, il lui faut avoir des égards pour les nantis arrogants sûrs de leur pouvoir, et les universitaires méprisants, tout en sachant leur tenir tête. Il prend son temps et suit les trajectoires croisées de personnages prisonniers de leurs secrets ou d'un quotidien peu reluisant.
Adaptée des romans du célèbre auteur Colin Dexter, la série a rencontré un succès phénoménal ! Tous les épisodes sont en effet d'une remarquable et constante qualité, tant sur le plan narratif qu'artistique et technique. Les dialogues bien écrits baignent dans une atmosphère languissante mais captivante.
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Autres billets sur Inspecteur Morse
1990 – Inspecteur Morse – Le Venin du serpent – Infernal Serpent
II - Transcription des dialogues de (Infernal Serpent) Le Venin du serpent dans Inspecteur Morse
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V/Transcription – Blanche, Amanda & Hopkirk le jardinier
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1 janvier 1990

Une émission sur les abus sexuels par Richard Michel : "Médiations" le 27 mars 1989

L'enfance maltraitée
du silence à la communication
Actes du congrès de Toulouse,
janvier 1990, Volume 1990

Editions Karthala 1991
Chapitre 10 page 145

Une émission sur les abus sexuels Par Richard Michel Richard Michel est producteur avec François de Closets et Jean-Marie Perthuis du magazine de "Médiations"
"Médiations" est un magazine d'information qui a pour vocation de faire bouger les choses. Jamais neutre,pas du tout partisan, mais prenant parti, il s'efforce de provoquer un court-circuit social entre les pouvoirs publics, les experts et les citoyens.
Pourquoi ai-je demandé aux organisateurs de votre congrès de projeter un court document diffusé lors de l'émission "Médiations" le 27 mars 1989 sur TF1 ? Je crois tout simplement qu'au-delà des grands principes journalistiques que l'on peut évoquer il est utile de vous raconter l'histoire d'un document, celui que vous venez de voir.
En effet, tout film documentaire ou de fiction a son histoire. Ainsi, peut-être, nous sera-t-il plus facile d'apprécier le rôle de chacun, et de situer les chemins qu'ensemble nous pouvons emprunter.
Au départ de l'histoire de ce reportage, il y a la volonté de notre équipe de lancer un grand débat public sur un sujet encore tabou dans notre société : les abus sexuels sur les enfants. et parallèlement un objectif : modifier la loi sur la prescription qui selon nous été caduque.
Une telle volonté passait obligatoirement par la nécessité de faire émerger dans ce débat une double parole : celle des enfants, celle des victimes est celle d'un père incestueux, celle de l'agresseur.

Je me suis attaché personnellement à favoriser l'éclosion de ce dernier témoignage. Une parole peu entendue, enfouie la plupart du temps dans le silence complice de l'épouse. Au départ, on s'interrogea si l'on pouvait ou s'il était utile de donner la parole à un père incestueux ?
Ne courrions-nous pas le danger de mettre en scène l'abominable, et du coup faire souffrir encore plus les victimes ? Après réflexion, nous avons estimé que cette parole était vitale.
Il fallait l'entendre pour mieux analyser les ressorts qui poussent un adulte à commettre un tel délit, un tel crime.
Ne pas écouter ce témoignage aurait été finalement conformiste. Nous nous serions placés sur le terrain unique de la morale. Or, notre objectif n'était pas seulement d'ouvrir les cœurs mais aussi les esprits. Nous aurions pu aussi emprunter le terrain d'un langage général, théorique, instiutionnel, en favorisant la parole des seuls experts : magistrats, avocats, éducateurs, médecins... Mais cela aurait-il suffit ? Nous ne le pensons pas.
Voilà pourquoi nous avons décidé de privilégier la parole des protagonistes du drame. Au début de l'émission, un reportage sur deux jeunes enfants de 5 et 8 ans et de leur mère filmée dans l'ombre nous fit mesurer le traumatisme subi par ces enfants. C'est au milieu de l'émission que fut diffusé le reportage que vous venez de voir. Ces deux documents ont fait émerger la parole de la victime et de son agresseur. Les impressions sensorielles qui se dégageaient de ces témoignages ont rendu, selon nous, actifs la réflexion, le processus de connaissance prend toujours ses sources dans le réel. Mais comment projeter la parole d'un père incestueux sur le devant de la scène ?
Au départ, j'avais deux idées fixes : je souhaitais une parole sobre, et parallèlement je devais m'efforcer de ne pas juger cet homme.
Notre enquête nous fit rencontrer l'équipe de thérapeutes du centre des Buttes-Chaumont à Paris car un homme et son épouse étaient désireux de parler et leurs deux filles victimes n'étaient pas opposées aux témoignages de leurs parents.
En raison d'une émission passée qui fut diffusée sur une autre chaîne, j'ai ressenti certaines réticences à mon égard, de la part de Frédérique Gruyer et Pierre Sabourin, les deux responsables du centre. Parallèlement, ils exprimaient une volonté très forte de maîtriser le processus de production de ce reportage. Je leur dis que j'étais seul maître à bord que je filmais comme je l'entendais.
Toutefois, je fis savoir que je n'étais pas opposé à ce que l'on dialogue avant, pendant et après le tournage de ce document car je comprenais les responsabilités qui étaient les leurs. Par ailleurs, je m'engageais à ce que les patients de Frédérique Gruyer et Pierre Sabourin ne soient pas reconnaissables à l'écran.
Mais auparavant, avec ces patients, j'ai discuté pour être sûr de leur volonté de témoignage, pour être sûr de leur capacité à gérer par le suite ce témoignage public devant des millions de gens. Sachez que nous avons refusé deux témoignages l'un parce qu'il était trouble, et l'autre parce que la jeune fille n'était pas solide.
Mais pour donner plus de force possible à ce témoignage, et pour rendre plus lisible l'histoire de cet homme et de cette femme, je proposai que ce témoignage se déroule dans le décor où avait lieu leur propre psychothérapie, et j'employai une méthode sobre : la technique du champ contre champ, à savoir une caméra sur le couple de patients, et une caméra sur les deux thérapeutes.

Il ne s'agissait pas pour moi de reconstituer leur thérapie ou d'être un intrus dans celle-ci. Mais le problème était qu'ils ne se défilent pas, qu'ils ne trichent pas. Je me doutais bien qu'ils avaient commis des années durant, un abus de pouvoir très grave. Je ressentais le besoin qu'ils le reconnaissent, mais je ne voulais pas les y forcer. Je ressentais la nécessité de comprendre pourquoi cet homme avait commis un tel acte. J'imaginai aussi la vie de ces deux gamines, l'hypnose dont ce père se servait...


Pour lire la suite de l'article, cliquez sur la couv du livre : L'enfance maltraitée
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Autres billets sur l'émission "Médiations" du 27 mars

Péparation de l'émission "Médiations" du 27 mars 1989 sur les viols par inceste

Emission "Médiations" du 27 mars 1989 par E.T.

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Profond désir des Dieux – Film japonais de Shohei Imamura –

Profonds Désirs des Dieux
(Kamigami no Fukaki Fokubo)
de Shohei Imamura
Sortie : 01/01/1990
Année de production : 1968
japonais / Drame / 2h50min
Réalisation : Shohei Imamura
Avec : Rentaro Mikuni, Hideko Oklyama, Choichiro Kawarazaki, Kanjuro Arashi, Yasuko Matusui, Kazuo Kitamura, Yoshi Kato

Pour le petit occidental de base (pick me, pick me), les films d'Imamura demeurent jamais réellement faciles d'accès. A défaut d'en comprendre toutes les subtilités, on peut tout de même s'immerger totalement dans ces œuvres pleines de sauvagerie humaine et surtout sublimement filmées (cet opus qui date de 68 est sûrement l'un des plus beaux films en couleurs que j'ai vus jusqu'alors – et j'en vois pas mal, vous êtes témoin).
On est donc cette fois sur une île – influence nipponne, forcément, mais également polynésienne – avec toujours ce même regard scrutateur d'Imamura sur ses personnages : on suit, en particulier, les aventures des membres d'une famille relativement starbée – les Futori – et l'arrivée sur l'île d'un petit ingénieur binoclard qui vient superviser la production de canne à sucre – il manque cruellement d'eau. Si la légende dit que l'île a été créée grâce à l'accouplement d'un frère et de sa sœur, les Futori semblent descendre en droite lignée de ces "lointains ancêtres" vu, qu'en terme d'inceste, ils n'en sont pas à leur galop d'essai... Leurs multiples écarts sexuels n'ont d'ailleurs pas tardé à les mettre au ban de la communauté, les Dieux en remettant une couche en leur balançant un roc énorme à proximité de leur maison. En attendant la fin de ce châtiment, chacun vaque à ses petites occupations...

Pour lire la suite du billet, cliquez sur l'image du film Profond désir des Dieux
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