« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

14 février 2008

14/ La dissociation traumatique perturbe la mémorisation par François Louboff

Page 137
Mais quels sont les facteurs qui influencent la mémorisation d'un événement traumatique ?
Lorsqu'une personne est confrontée à un événement traumatique, associant terreur et impuissance, sa capacité d'attention est brutalement réduite et sa capacité à percevoir ce qui se passe autour d'elle est très altérée.
Non seulement les détails perçus dans la périphérie de son champ de Vision disparaissent, mais aussi le contexte de ce qui est en train de se produire ainsi que sa perception du temps.
Par contre, son attention est concentrée sur le centre de son champ de vision à l'instant présent. Cette focalisation extrême de l'attention s'accompagne de distorsions très importantes de ce qui est perçu et ressenti, provoquant une insensibilité à la douleur, un vécu de dépersonnalisation, un ralentissement du temps et une amnésie. C'est un état dissociatif.

Les événements traumatiques ont ce pouvoir de provoquer des réactions dissociatives. Certaines personnes peuvent se dissocier spontanément face à la terreur et d'autres vont « apprendre », involontairement, à provoquer cet état, en particulier si elles sont exposées de manière répétée à des événements traumatiques.
Ces altérations profondes de la conscience au moment du traumatisme expliquent certaines caractéristiques anormales des souvenirs traumatiques. En raison de cette attention très focalisée, les sensations vécues par le corps et toutes les autres sensations (odeurs, bruits, images) vont être profondément gravées en mémoire, alors que le contexte, le vécu du temps et le récit verbal vont être faiblement enregistrés.
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3/ L'argent et les victimes de viols par inceste
4/ Enfant d'incestée
5/ Dissociation ? mais de quoi ?
6/ La dissociation est un moyen de défense du psychisme
7/ Qu'est-ce que la PE - partie émotionnelle - après un traumatisme
8/ Qu'appelle-t-on « PAN » – partie apparemment normale après une dissociation
9/ Les enfants – de victimes de viols par inceste – présentent un risque de SSPT trois fois plus important que dans la population générale
10/ Quand être victime devient une addiction
11/ Explications psychologiques de la revictimisation
12/ La fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique
13/ Les souvenirs traumatiques : un autre type de mémorisation
15/ L'altération de la mémoire autobiographique
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13/ Les souvenirs traumatiques : un autre type de mémorisation par François Louboff

Page 136
La mémorisation des événements traumatiques contraste avec celle des expériences non traumatiques.
Elle possède des caractéristiques inhabituelles qui ont été observées et décrites par les psychologues et les psychiatres depuis plus d'un siècle.

Notre asymétrie cérébrale (nous avons deux hémisphères cérébraux dont les fonctions sont différentes et qui contiennent des systèmes de mémoire séparés) expliquerait que des expériences traumatisantes, menaçantes, survenant dans les premières années de la vie et stockées dans l'hémisphère droit ne soient pas connues de l'hémisphère gauche.
Le contexte de l'événement traumatique n'est pas mémorisé puisque l'hippocampe, responsable de la mémoire « autobiographique » (ou explicite), n'est pas encore assez fonctionnel (amnésie infantile). L'hippocampe étant incapable de mémoriser tous les détails d'un traumatisme précoce, il est normal que les souvenirs de ce traumatisme, lorsqu'ils réapparaissent à l'âge adulte, contiennent des erreurs.
Quant au cerveau gauche, il n'a presque rien à mettre en mémoire puisque l'enfant n'a pas développé de langage suffisant pour traduire en mots ce qu'il est en train de vivre. Le traumatisme n'étant pas verbalisé, il ne peut être situé sur la ligne du temps (nous verrons que c'est l'hémisphère gauche qui gère le temps). Les souvenirs traumatiques de l'enfance, mémorisés dans le cerveau droit sous une forme non verbale, sont constitués principalement d'émotions et de sensations corporelles. Ils sont inconscients et intemporels.
Après la petite enfance, l'hippocampe est enfin capable de jouer son rôle et de construire des souvenirs autobiographiques. Parmi les personnes qui ont souffert d'agressions sexuelles dans leur enfance, certaines vont garder en mémoire toute leur vie ce qu'elles ont vécu, alors que d'autres vont parfois l'oublier, partiellement ou totalement. Cet oubli peut durer plusieurs années, jusqu'à ce qu'un événement particulier (par exemple un film, un autre traumatisme, une discussion, une thérapie) vienne ranimer la mémoire de ces événements et les rendre de nouveau conscients.
La proportion de personnes qui ont affirmé avoir « retrouvé » leurs souvenirs traumatiques d'agressions sexuelles d'une manière « retardée » varie selon les études de 19 à 82 %.
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14/ La dissociation traumatique perturbe la mémorisation
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Au Sujet des Faux Souvenirs ou fausses allégations
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12/ La fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique par François Louboff

Page 123
Dans les syndromes douloureux chroniques, le seuil de la douleur est abaissé.
La même stimulation douloureuse sera perçue comme plus intense par un patient souffrant d'un trouble chronique que par une personne non malade.
La fibromyalgie, dont on parle tant depuis quelques années, en est devenue le modèle. Connue depuis plus longtemps mais sous d'autres appellations (syndrome polyalgique diffus, fibrosite), la fibromyalgie est une maladie douloureuse diffuse pour laquelle aucune anomalie biologique ni anatomique n'est décelée : on dit qu'elle n'a aucun « substratum organique » et appartient donc à la catégorie des maladies fonctionnelles. Elle est néanmoins reconnue par l'OMS depuis 1992 comme une maladie rhumatismale « non spécifique ».
Assez fréquente, elle concerne environ 4 % de la population, les femmes étant sept fois plus atteintes que les hommes.
Son traitement est difficile : les antalgiques sont souvent inefficaces, et la plupart du temps elle est associée à des symptômes anxieux et dépressifs, une insomnie, de la fatigue, des troubles digestifs et des troubles de la mémoire et de la concentration.
De nombreux psychiatres la considèrent comme l'expression contemporaine de l'hystérie, alors que d'autres la voient plus comme un trouble dépressif, notamment une dépression chronique qu'on appelle « dysthymie ». 
Pour de nombreux chercheurs, la fibromyalgie n'est pas une maladie homogène, et il y a probablement plusieurs sous-types de patients fibromyalgiques, selon la présence d'angoisse, de dépression, l'intensité des douleurs, etc.

Plusieurs études ont cependant montré que 40 à 65 % des patients fibromyalgiques avaient des antécédents d'abus sexuels, et en particulier ceux qui souffraient de troubles anxieux importants.
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11/ Explications psychologiques de la revictimisation
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11/ Explications psychologiques de la revictimisation par François Louboff

Note de la documentaliste :
agression et non pas abus qui vient de l'anglais et qui n'a pas la même signification.
il n'y a pas d'usage "normal" de la sexualité des enfants par des adultes, ce terme d'abus est impropre. Un abus d'alcool est permis une agression sexuelle ne l'est pas.
L'agresseur ne devrait pas non plus être caractérisé par un possessif inapproprié : son ou leur.

page 107
Assimiler la revictimisation à une addiction constitue une tentative de compréhension à un niveau biologique. Il existe un autre niveau de compréhension, psychologique, qui fait appel à plusieurs hypothèses :
Les femmes abusées pourraient devenir des proies faciles, incapables de se méfier des hommes dangereux, à cause de leur faible estime de soi, de leur comportement parfois « hypersexualisé », et de leur tendance à idéaliser les hommes.
La répétition du traumatisme peut être comprise comme une colère dirigée contre soi ou contre les autres. Mais les victimes font rarement le lien et ne perçoivent pas que leurs comportements colériques reproduisent inconsciemment des événements traumatiques passés.
La revictimisation peut aussi être le moyen d'apaiser la culpabilité associée à l'abus : elle agit comme une punition. 
Mais cette culpabilité ne serait qu'une culpabilité « écran » qui masque un sentiment beaucoup plus persistant : la honte. 
Toutes les souffrances liées à la revictimisation ne réussiront pas à calmer cette fausse culpabilité, sans cesse alimentée par la honte sous-jacente.
La reproduction active permettrait de remplacer l'impuissance, vécue lors de l'abus, par un sentiment de contrôle.
Le phénomène de l'attachement permet de comprendre les raisons qui poussent certaines victimes à rester avec leurs agresseurs. Face à des situations très angoissantes, la réaction normale, quel que soit notre développement psychologique et affectif, est de chercher une source de réconfort pour nous apaiser, c'est-à-dire une source d'attachement. Lorsque les sources habituelles d'attachement ne sont pas disponibles (le conjoint, la famille, les amis), les victimes peuvent se tourner vers leurs agresseurs, et développer avec eux des liens émotionnels très forts. C'est ce qui se passe dans le syndrome de Stockholm, où les victimes de prises d'otages prennent la défense de leurs geôliers. Nous verrons que l'attachement est lui aussi sous la dépendance du système opioïde endogène. En résumé, mieux vaut s'attacher à quelqu'un qui vous maltraite qu'à personne !
L'identification à l'agresseur : cette expression, issue de la psychanalyse, désigne l'incorporation de l'image de son agresseur. Dans le psychisme de l'individu abusé cohabitent l'agresseur et la victime. La personne abusée s'identifie ensuite, selon les circonstances, à l'agresseur ou à la victime. 
Trois situations possibles :
1. L'agresseur intériorisé attaque la victime : l'individu s'agresse lui-même (automutilations).
2. L'agresseur intériorisé agresse d'autres personnes : l'individu reproduit le traumatisme sur autrui.
3. L'individu, en s'identifiant à la victime qu'il fut, se met en situation d'être agressé de nouveau par les autres : c'est la revictimisation.
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10/ Quand être victime devient une addiction par François Louboff

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Des vétérans de la guerre du Vietnam, souffrant d'un SSPT et soumis à une douleur physique expérimentale, ont mesuré cette douleur avant et pendant la projection d'un film décrivant les combats au Vietnam. On s'est aperçu que regarder le film leur rappelait leur propre traumatisme et réduisait la douleur de 30 %, ce qui équivalait à 8 mg de morphine2.
Cette expérience confirme ce que de nombreux auteurs ont observé depuis longtemps : des émotions fortes peuvent bloquer la douleur physique grâce à la libération d' opioïdes endogènes3. C'est ce qui explique que des soldats gravement blessés ressentent moins la douleur et ont besoin de moins d'analgésiques.
De la même façon, lorsque des victimes de traumatismes dans l'enfance sont réexposées à des situations stressantes ou qui leur rappellent leur traumatisme, leur taux de noradrénaline augmente, stimulant la mémoire et favorisant le retour dans la conscience des souvenirs traumatiques. Ces personnes fabriquent alors de grandes quantités d'opioïdes, qui ont le même effet qu'une prise de morphine.
2. Van der Kolk Bessel A., op. cit.
3. Les opioïdes ou opiacés endogènes sont des molécules assez voisines des dérivés de l'opium, comme la morphine, mais qui sont fabriquées par notre cerveau.
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9/ Les enfants – de victimes de viols par inceste – présentent un risque de SSPT trois fois plus important que dans la population générale

Page 78
Un autre constat soulève des questions passionnantes. En étudiant les survivants de traumatismes graves, notamment l'Holocauste, on s'est aperçu que leurs enfants présentaient un risque de SSPT trois fois plus important que dans la population généralel.
Et on a constaté que ces descendants avaient le même profil biologique que celui des victimes directes du traumatisme, notamment des taux de cortisol (une des hormones intervenant dans les réactions de stress) dans le sang nettement plus bas que dans la population générale2
Ce constat pose la question de la transmission transgénérationnelle des traumatismes. Comment le fait de vivre avec des adultes ayant survécu à de graves traumatismes pourrait-il faciliter l'apparition d'un véritable SSPT ?

Selon l'une des hypothèses, le comportement des victimes influence l'équilibre biologique de leurs enfants: l'irritabilité chronique, les colères ou la froideur émotionnelle des victimes pourraient provoquer des altérations biologiques chez ceux qui vivent avec eux, pouvant favoriser l'apparition d'un véritable SSPT !
1. Yehuda R., «Changes in the concept ofPTSD and trauma», Psychiatrie Times, April 2003, 20 (4).
2. Yehuda R. et coll., «Parental posttraumatic stress disorder as a vulnerabilit y factor for low cortisol trait in offspring of holocaust survivors », Arch Gen Psychiatry, 2007, 64 : 1040-1048.
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8/ Qu'appelle-t-on « PAN » – partie apparemment normale après une dissociation par François Louboff ?

Page 69
On appelle « PAN » (partie apparemment normale) la partie de la personnalité qui gère le quotidien, c'est-à-dire la personnalité ressentie par la victime comme sienne et perçue par l'entourage (bien que différente de celle qu'elle avait avant le traumatisme).
Elle cherche à éviter à tout prix les souvenirs traumatiques tout en continuant d'assumer les fonctions de la vie quotidienne.
Éviter les souvenirs traumatiques venant de la PE (partie émotionnelle) peut être considéré comme un moyen d'adaptation pour que le comportement de la victime dans la vie quotidienne ne soit pas trop compromis. C'est en ce sens que la dissociation possède une fonction défensive.

Comment la PAN peut-elle réagir pour éviter et fuir toute allusion au traumatisme ?

Elle peut l'oublier (amnésie), se protéger des émotions douloureuses (anesthésie affective), essayer de penser à autre chose (troubles de concentration), fonctionner sur un mode « économique » (diminution des besoins quotidiens et des désirs). Cet évitement peut aussi se manifester par des symptômes somatiques tels qu'une anesthésie, une paralysie ou une cécité.
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7/ Qu'est-ce que la PE - partie émotionnelle - après un traumatisme par François Louboff

Page 68
On appelle « PE » (partie émotionnelle) celle qui continue à vivre le traumatisme comme s'il était toujours actuel, et qui tente de se protéger de signaux extérieurs perçus comme dangereux.
…/…
Cette partie de la personnalité contient les souvenirs traumatiques et ne cesse de vivre le traumatisme comme si c'était la première fois. Elle reste figée dans ce qu'on appelle la « reviviscence » du traumatisme et dans les processus mis en place pour se défendre contre de nouvelles menaces extérieures.
Ces souvenirs traumatiques sont très différents des souvenirs habituels chargés d'émotion, car ils impliquent une conscience de soi différente de celle vécue lors d'un banal souvenir autobiographique. Rappelons que les constituants des souvenirs traumatiques, c'est-à-dire les images, les sensations, les émotions, les comportements, sont stockés séparément. Cette fragmentation ne permet pas à l'événement traumatique d'être intégré en un souvenir autobiographique.
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5/ Dissociation ? mais de quoi ? par François Louboff

page 58
Lorsque tout fonctionne bien, chacun a conscience de soi, c'est-à-dire de son corps, de certains aspects de sa personnalité, de son histoire, de ses actes, ainsi que du monde extérieur, c'est-à-dire des autres êtres vivants, de son environnement et de la société dans laquelle il vit.
Cette conscience s'accompagne de souvenirs, de sentiments, de sensations et de connaissances qui sont contrôlés par ce que nous appelons le « moi ».
Il permet à notre psychisme de fonctionner d'une manière harmonieuse, c'est-à-dire comme un ensemble unifié et cohérent (j'ai conscience de mon existence dans ce monde, de mon identité, de mon histoire).
Pour être pleinement conscient de notre identité, nous avons besoin de notre mémoire (quelqu'un d'amnésique ne sait plus qui il est) et de notre aptitude à percevoir le temps qui passe, c'est-à-dire les notions de passé, présent et futur.
Grâce à notre sens de l'identité, nous sommes conscients de rester le même malgré nos différents changements physiques, psychologiques et sociaux dans le temps.

Dissocier signifie « séparer des éléments qui sont associés ».
Le mot « dissociation » est souvent utilisé seul ; mais nous devons le comprendre comme « dissociation des fonctions habituelles de la conscience », condensé en « dissociation de la conscience ».
Lorsqu'une fonction est dissociée, elle n'est plus sous le contrôle du moi et devient plus autonome. Soit elle ne répond plus aux sollicitations du moi, soit elle s'exprime sans que ce dernier n'en fasse la demande.

Les fonctions qui peuvent être dissociées sont :
• la mémoire (perte de la mémoire, c'est-à-dire amnésie totale de certains événements ou d'une période précise de la vie, ou au contraire surgissement de souvenirs indésirables),
• le contrôle des mouvements volontaires (paralysie d'une partie du corps ou apparition de mouvements incontrôlés),
• le sens de l'identité (perte du sens de l'identité ou expression de plusieurs identités différentes),
• et les sensations (anesthésie d'une partie du corps ou perceptions inhabituelles).
Soulignons que ces symptômes sont d'origine psychologique, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas liés à des maladies organiques.
La dissociation de la conscience implique une rupture de son fonctionnement harmonieux et adapté aux situations vécues.
.../...
Le moi, à un moment donné, devient incapable d'assurer la collaboration des différentes parties du psychisme vers un but commun (dans ce cas, avoir une relation sexuelle épanouie). Certaines parties (la mémoire et les sensations) font sécession, reprennent leur autonomie et s'expriment de manière indépendante, comme si elles se retrouvaient libérées du contrôle supérieur de la conscience.
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4/ Enfant d'incestée par François Louboff

Page 27
Certaines mères victimes d'inceste deviennent ainsi surprotectrices, avec l'objectif d'être des parents particulièrement efficaces, voire parfaits.
Mais la surprotection a aussi ses inconvénients, notamment sur le développement psychosocial de l'enfant.
Chez un enfant, limiter le plus possible toutes les sources de stress ou de souffrance, c'est-à-dire l'apprentissage des situations difficiles, peut réduire son répertoire comportemental et affectif face aux difficultés de la vie.
Un peu plus tard, notamment à l'adolescence, l'enfant risque de manifester des comportements suffisamment violents pour réussir à s'échapper de cette prison affective dans laquelle il aura été élevé.
Pour les mêmes raisons, certains parents maltraités dans leur enfance évitent au maximum les contraintes et les punitions. Ils privilégient ainsi la relation avec leurs enfants, sans faire intervenir la loi ni la discipline, et deviennent ainsi des parents trop permissifs. Les enfants élevés dans ce style éducatif risquent d'être moins mûrs, moins autonomes et de développer moins de capacité d'affirmation que d'autres enfants élevés dans un contexte plus ferme ou plus autoritaire.

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3/ L'argent et les victimes de viols par inceste par François Louboff

Page 22
À l issue du procès civil, certaines condamnations peuvent avoir un impact négatif.
L'argent reçu comme indemnisation en réparation d'un abus sexuel peut faire penser à l'argent donné à une prostituée, correspondant au prix à payer par le coupable pour avoir pu profiter du corps de l'enfant. 
Cette perception de la réparation financière ne peut qu'augmenter le sentiment de honte déjà présent.
Ainsi, l'attente de la victime et la réponse de la justice ne se recouvrent pas toujours. La justice semble parfois incapable d'aider la victime, qui risque au contraire de sortir blessée de cette confrontation.
Développer la croyance que le coupable doive expier sa faute pour que la victime guérisse ou aille mieux peut rendre plus difficile la guérison des victimes dont les agresseurs n'ont pu, pour une raison ou pour une autre, être poursuivis ou punis. 
Enfin, cette croyance maintient la victime dépendante, d'une certaine façon, de son agresseur, ce qui risque d'aggraver le sentiment d'impuissance déjà ressenti au moment de l'abus.
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2/ Le rôle de la justice dans le statut de victime par François Louboff

Page 20
La justice a bien entendu un rôle à jouer dans la reconnaissance du statut de victime, et le procès peut parfois aider celle-ci à mieux comprendre ce qui lui est arrivé. C'est le fameux « pourquoi ? », c'est-à-dire la recherche de la vérité sur les circonstances et les causes de l'agression.
Mais en réalité, il est important de bien comprendre que la victime n'a pas un rôle fondamental dans le cadre du procès pénal, car l'enjeu majeur n'est pas ici la réparation de la victime mais la sanction éventuelle d'un comportement déviant aux yeux de la société.
La justice pénale a surtout une fonction de régulation des relations sociales, centrée principalement sur le coupable. 
Bien sûr, la condamnation pénale de l'agresseur, si elle est prononcée, peut être vécue comme une réparation symbolique, mais celle-ci n'est pas le but premier du jugement pénal. La réparation financière éventuelle sera déterminée lors du jugement civil et viendra de la Commission d'Indemnisation des Victimes d'Infractions (CIVI) si l'agresseur est inconnu ou non solvable.
L'intervention de la justice peut même être nocive, aggravante, notamment dans les situations suivantes :
• Le parcours judiciaire est souvent douloureux, toujours très long (plusieurs années), avec des interrogatoires parfois mal menés, des confrontations blessantes ou humiliantes, l'absence d'informations, le manque d'attention durant le procès, et la répétition de tout cela en cas d'appel.
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Autres billets sur J'aimerais tant tourner la page de François Louboff
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5/ Dissociation ? mais de quoi ?
6/ La dissociation est un moyen de défense du psychisme
7/ Qu'est-ce que la PE - partie émotionnelle - après un traumatisme
8/ Qu'appelle-t-on « PAN » – partie apparemment normale après une dissociation
9/ Les enfants – de victimes de viols par inceste – présentent un risque de SSPT trois fois plus important que dans la population générale
10/ Quand être victime devient une addiction
11/ Explications psychologiques de la revictimisation
12/ La fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique
13/ Les souvenirs traumatiques : un autre type de mémorisation
14/ La dissociation traumatique perturbe la mémorisation
15/ L'altération de la mémoire autobiographique
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7 février 2008

Ne le dis pas à Maman - Les abus d'un père, la trahison d'une mère… par Toni Maguire

Anne Bleuzen (Traducteur)
Broché
Paru le : 07/02/2008
Editeur : K&B
ISBN : 978-2-915957-37-2
EAN : 9782915957372
Nb. de pages : 223 pages
Poids : 360 g
Dimensions : 16cm x 24cm x 1,5cm

Avec Ne le dis pas à maman, best-seller en Angleterre, Toni Maguire décrit avec simplicité et lucidité son enfance cauchemardesque et sa courageuse reconstruction, touchant au cœur des problématiques humaines extrêmement complexes : comment vivre avec une mère qui se voile la face devant l’horreur, comment se reconstruire après une enfance brisée, et surtout, comment pardonner à son entourage ? Le tout dans un style impeccable de sobriété et sans voyeurisme.
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1 février 2008

14/ Ali Khan & Rita Hayworth et l'argent

Page 232
Lorsqu'elle se plaignit de son sort, Ali suggéra que, après le safari, elle pourrait peut-être envisager de tourner un-nouveau film. Idée à laquelle il semblait tenir, car à peine avait-elle déclaré à un journaliste de Nairobi qu'elle ne voulait pas refaire du cinéma qu'Ali confiait à un autre reporter, à Zanzibar, que lui et l'Aga Khan estimaient que Rita devrait accepter de retrouver les studios si on lui offrait un bon rôle. Quelle consternation dut-elle éprouver en lisant ces propos, elle qui avait considéré son mariage comme le plus sûr moyen de dire définitivement adieu à Hollywood !
Ali a peut-être sincèrement cru que tourner un film aiderait Rita à surmonter ce mal de vivre qu'elle éprouvait depuis qu'elle était en Europe, mais il avait également une autre idée en tête, bien plus cynique : l'argent que gagnerait Rita en retravaillant.
Malgré le luxe dans lequel évoluait le prince, on savait que le vieil Aga surveillait de très près sa fortune et que la bourse de son fils « était souvent vide », si l'on en croit Elsa Maxwell. Ali devrait attendre la mort de son père pour satisfaire ses perpétuels besoins d'argent, exacerbés par le jeu et un gaspillage immodéré.

S'il était exact, comme tout le monde s'en émerveillait, que Rita avait épousé un homme très, très riche, son vieil ami Hermes Pan n'en avait pas moins remarqué qu'Ali dépensait sans vergogne l'argent de sa femme : « L'argent de Rita lui glissait entre les doigts comme de l'eau. Il a dépensé ainsi une fortune. »
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Autres billets sur Rita Hayworth
1/ Livre - Rita Hayworth par Barbara Leaming
2/ Rita Hayworth par Barbara Leaming
3/ Rita Hayworth élevée sous l'emprise et les viols de son père
4/ Rita Hayworth demeurait une élève docile, anxieuse de plaire
5/ Rita Hayworth et sa mère face aux viols par inceste
6/ Rita Hayworth - Parfois elle ne pouvait s'empêcher de pleurer ouvertement devant les metteurs en scène et ses camarades de travail
7/ L'emprise : déjà à seize ans Rita Hayworth pensait sérieusement à se mettre entre les mains d'un protecteur d'un certain âge
8/ C'est ainsi que Rita Cansino devint Rita Hayworth, du nom de jeune fille de sa 
mère
9/ Tout en obéissant docilement aux ordres qu'on lui donnait, faisant exactement ce qu'on lui disait de faire, Rita Hayworth semblait s'éteindre
10/ Rita Hayworth fait preuve d'une assiduité et d'un amour du travail inhabituels
11/ Les tendances autodestructrices inconscientes qui trop souvent guidaient la conduite de Rita Hayworth
12/ Orson Welles & Rita Hayworth et l'alcoolisme
13/ L'image dévaluée qu'avait Rita Hayworth d'elle-même et son sentiment d'infériorité
15/ La dame de Shanghaï selon Barbara Leaming

16/ Rita Hayworth : être une personne mauvaise et méprisable

La Dame de Shanghai The Lady from Shanghai de Orson Welles avec Rita Hayworth
Rita Hayworth et la maladie d'Alzheimer

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13/ L'image dévaluée qu'avait Rita Hayworth d'elle-même et son sentiment d'infériorité

Page 223
« Elle donnait aux hommes l'image qu'ils désiraient d'elle, disait Bob Schiffer pour définir les relations entretenues par Rita avec ses époux et amants. C'est ainsi, malheureusement, qu'elle croyait que les choses devaient se passer. »
Et c'est ainsi que cela se passa avec Ali khan.
Peu importaient la renommée et le succès qu'elle s'était acquis, l'image dévaluée qu'elle avait d'elle-même et son sentiment d'infériorité, legs de son enfance, la poussaient à considérer chaque homme qui partageait sa vie comme le centre de l'univers, et à s'efforcer de devenir ce qu'il attendait qu'elle 
fût. Son père l'avait façonnée en danseuse espagnole aguichante, Eddie Judson en avait fait une star et avec Welles elle s'était transformée en l'épouse d'un futur politicien. 

Maintenant Ali la confiait à un répétiteur chargé de lui apprendre le français, dont elle aurait besoin pour naviguer dans la société qu'il fréquentait, et à un autre précepteur chargé de lui 
enseigner les règles de l'étiquette et du
protocole.
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