« Si un individu s’expose avec sincérité, tout le monde, plus ou moins, se trouve mis en jeu. Impossible de faire la lumière sur sa vie sans éclairer, ici ou là, celles des autres »
Simone de Beauvoir – La force de l’âge
« L’information est le seul bien qu’on puisse donner à quelqu’un sans s'en déposséder. »
Thomas Jefferson,
l’un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance des États-Unis,

De l'esprit des lois (1748)

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires.
Charles de Secondat, baron de Montesquieu

4 septembre 2012

L'inceste en France n'est pas une réalité, c'est de la littérature par Jacques Thomet


3 septembre 2012 
Jacques Thomet
A peine rentré de trois semaines sous le ballon d’oxygène de Yellowstone, loin des miasmes d’Outreau, je découvre la Une de Libération, « Le sexe de l’inceste », et quatre pleines pages, avec édito emphatique, sur le thème de « Deux semaines de vacances », le nouveau livre de Christine Angot.


J’en serais abasourdi si je n’avais pris de la hauteur  entre les geysers soufrés et les canyons endiablés pour perdre de vue le refus des éditeurs français de publier mon enquête sur « L’épouvantable imposture d’Outreau ».

Ainsi donc, le cataclysme de la pédophilie, endémique dans l’Hexagone depuis ces procès iniques, s’est mué en exercice onirique de littérature pour tous les critiques de ce bouquin que je n’ai pas lu.

A aucun moment les thuriféraires de l’auteure, et pas seulement dans Libé, ne rappellent à leurs lecteurs l’étendue des crimes sexuels commis dans notre pays contre les enfants, et l’impunité exponentielle des
violeurs depuis Outreau. Dans sa tour d’ivoire, Mme Angot ne dit mot, à aucun moment, au long de son interview au quotidien, sur le drame vécu par toutes ces petites victimes qui ont dû un jour, comme elle, manger une tranche de jambon blanc enroulé sur le sexe en érection de leur père, et subir l’humiliation de sodomies réitérées, dans les cris et les larmes, puis le silence interminable de la peur, y compris pour dénoncer ces atrocités.

Dans leur volontaire cécité, tous les commentateurs, à l’image de l’écrivaine, sombrent dans les volutes de l’esthétisme pour mieux mettre au rancart les horreurs de la pédocriminalité, terme le plus approprié
pour parler de l’inceste. Lisez comme moi tous ces articles, je n’invente rien.
L’inceste en France, c’est de la littérature, pas une réalité. C’est révoltant, et pas seulement affligeant.
Je vais proposer mon manuscrit à Flammarion, éditeur de Mme Angot, puisque cette maison s’intéresse à la sodomie sur les enfants…
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